Au-delà du bord de la Seine
Une conférence que j’aime d’amour et dont je parle à chaque occasion qui se présente
Beyond Tellerrand (édition 2022 à Düsseldorf)
Ce n’est pas la première fois, ni la dernière je pense, que je parle de Beyond Tellerrand. Pour connaître mon historique avec cette conférence, je te conseille de lire cet article sur mon blog, puis celui-ci.
J’y suis allée la dernière fois, en novembre 2021 mais, faute de thunes, je n’ai pas pu aller assister sur place à l’édition 2022, qui a eu lieu au début du mois de mai. En revanche, grâce à la coolitude de l’organisateur, Marc Thiele, une diffusion en streaming a été mise en place et il était possible de s’acheter un pass pour assister virtuellement aux deux jours de talks.
I am watching @btconf 2022 from home during two days ! Expect some BT-related tweets !
Je mate Beyond Tellerrand depuis la maison pendant deux jours ! Attendez-vous à masse tweets en lien avec la conférence !
Je regroupe tout ici/ Thread here : ⬇️ #btconf #thread pic.twitter.com/4Tg0WifYKo— Leeloo (@LeelooRocks) May 2, 2022
Alors, même si j’étais très triste de ne pas pouvoir vivre l’événement et savourer son ambiance sur place, discuter avec les gens, faire des câlins à Miloon que je ne vois pas souvent en vrai dans la vraie vie, j’ai beaucoup beaucoup aimé cette édition que j’ai regardée en streaming.
Je ne vais pas faire un récap de tous les talks en revanche, je vous conseille très fortement de regarder :
Linda est illustratrice mais aussi développeuse et elle utilise l’illustration pour apprendre les bases du code aux enfants et créer des aires de jeux qui leur permettront de comprendre le monde et la technologie de manière ludique.
Vasilis explore l’internet en se mettant à la place de son ami aveugle pour comprendre de quoi les internautes souffrant de handicap ont vraiment besoin en termes d’accessibilité.
Geri a toujours adoré le Japon et sa culture. Un jour elle a décidé de lancer un petit shop en ligne de créations. Elle raconte comment son side gig est devenu son activité principale et pourquoi il est temps d’oser s’y mettre si ça nous titille depuis un moment (celui-là m’a particulièrement parlé et émue).
LE talk que j’ai préféré je pense. Sacha revient sur la montée de théories du complot et du conspirationnisme en ligne depuis le Covid et nous encourage à reformer des communautés plus restreintes car tout finit par se casser lorsque ça passe à grande l’échelle, même les commus de fan fiction sur One Direction.
Aaron Walter a longtemps travaillé chez MailChimp et a toujours été le genre de personne qui ne vivait que par et pour son travail. La pandémie du Covid lui a fait comprendre que ce n’était pas une vie qu’il avait envie de continuer de mener.
Noma Bar – Graphic Storytelling
- Il y a le mot “storytelling” dans le titre du talk, forcément ça m’a plu. Mais ce qui m’a encore plus plu c’est de découvrir le process créatif et les secrets derrière les designs les plus cools de l’artiste Noma Bar.
Évidemment, si vous êtes intéressé·es par le web, le développement, le design et/ou la création/créativité, je ne peux que vous encourager à vous rendre à l’une des éditions de Beyond Tellerrand pour la qualité de ses intervenant·es. Mais Beyond Tellerrand est bien plus qu’un event sur la technologie, c’est un moment hors du temps où l’on peut également aller à la rencontre de gens formidables dans un environnement safe, détendu, agréable et ouvert.
Une fois encore, et même si je n’étais pas sur place, j’ai passé deux jours enrichissants à l’écoute de tous ces gens et j’espère bien pouvoir y retourner l’année prochaine !
Liens utiles :
Regarder toutes les vidéos des talks sur la chaîne YouTube de la conférence.
Lire le compte-rendu de Miloon sur l’édition 2022 sur son blog.
Un film
Suprêmes d’Audrey Estrougo et Marcia Romano.
J’ai entendu parler de ce biopic sur le légendaire groupe de rap français NTM lors de sa sortie cet automne, et que l’équipe du film était l’invitée d’Antoine Decaunes dans son émission Popopop.
Je n’ai jamais été une fan de NTM à l’époque. Je n’étais pas trop dans la team rap dans les années 90, j’étais encore une enfant et les paroles engagées et hardcore du groupe ne me parlaient pas encore. Cependant, à la sortie de Paris sous les Bombes, en 1995, ma meilleure copine du primaire est devenue fan du groupe et a passé un weekend entier où je dormais chez elle à me faire écouter cet album et me vanter les mérites du groupe et du rap de manière générale.
En grandissant et en vieillissant, j’ai fini par apprécier quelques morceaux de NTM et à comprendre ce qui les a hissé au rang qu’ils ont atteint avant de cesser d’exister en tant que groupe. Aujourd’hui, mue par une nostalgie intense des 90’s alors que j’approche de la quarantaine, je me replonge avec beaucoup de plaisir dans leurs albums et (re)découvre la subtilité de leurs messages, bien supérieurs au “nique ta mère” que les médias ont retenu d’eux à l’époque.
Alors, quand on m’a proposé de regarder le film il y a quelques jours, j’ai évidemment accepté car je ne connais que très peu l’histoire du groupe.
Je ne vais pas vous raconter le film et je vous recommande évidemment de le regarder quand vous pourrez car il est plutôt bien fait.
C’est la première fois que Kool Shen et Joey Starr approuvent un film sur eux et ils ont même participé à l’écriture avec les réalisatrices. Pour incarner les deux artistes, on découvre Théo Christine et Sandor Funtek, deux acteurs très talentueux qui sont parvenus à entrer dans la peau des deux rappeurs et à incarner ces deux adolescents alors qu’ils s’apprêtaient à monter le groupe de rap le plus emblématique des années 90 en France.
Les deux interprètes y sont très touchants, crédibles et donnent à Didier et Bruno une âme qu’on n’a probablement pas beaucoup vu lorsqu’ils étaient sur le devant de la scène.
Le film a aussi beaucoup raisonné en moi car j’ai lu il y a quelques mois lu le livre de Joey Starr, “Le Petit Didier”, dont je vous avais déjà parlé ici d’ailleurs et qu’on y retrouve toute la complexité de la relation de Morville avec son père. On y voit un ado qui cherche à tout prix l’approbation d’un père qu’il adule et hait à la fois, un père qui l’a roué de coups en guise d’éducation et pour qui, ce fils rebelle ne sera jamais assez bien.
Entre les images d’archives, les sons remixés par Cut Killer, ses scènes de scène incroyables dans des MJC blindées de punks ou de jeunes de villes “rivales” et ses dialogues puissants, Suprêmes mérite vraiment le détour, que vous soyez fans de NTM ou pas.
La Seine-Saint-Denis, c’est d’la bombe bébé.