Tu vois, quand je me suis lancée dans ce truc c’était avant tout pour relancer l’écriture de « Gidéon », tentative de nouvelle/roman que j’ai commencé, comme par hasard, en novembre l’année dernière. C’est fou, les coïncidences… Bref, ça allait bientôt faire un an que j’avais commencé à écrire ce truc et plusieurs mois que je n’y avais pas touché. Il fallait que je me force à me sortir les doigts du ionf et c’est définitivement ce que j’ai fait. Vraiment.
Je suis partie avec une avance de 18.000 mots environ et je suis arrivée à total, selon les dernières stats que j’ai rentré mais faudrait que je vérifie, de 34.014 mots. Près du double (optimisme), c’est déjà pas mal. Franchement, je suis, malgré tout, très satisfaite de moi.
Qu’est-ce qui a marché, qu’est-ce qui a merdé ?
Ce qui a bien marché, c’est d’avoir un objectif de mots à atteindre à une date déterminée. Avant, j’essayais d’avancer tant bien que mal, me laissant porter au gré de ma motivation et de mon inspiration et même si elles sont bien mignonnes, ce ne sont pas mes meilleures alliées, faut bien l’avouer.
Là, avoir une date de fin et un objectif à atteindre m’a littéralement forcé à écrire, même si je n’avais pas l’inspiration ni l’envie. Je voulais atteindre les 50K, et si je n’écrivais pas, je n’y arrivais pas, tout simplement. Donc, je me faisais « violence » et j’ouvrais mon Word et j’écrivais.
Et le fait de fonctionner comme ça, ça m’a aussi permis de me sortir de ma panique de « Ha mais si c’est de la merde, et si l’histoire n’a pas de sens, et si je trouve pas la suite…! », tout ce bullshit que je suis si forte pour me répéter en boucle et qui me bloque, j’ai du le dégager et avancer. Je n’ai donc prêté aucune sorte d’attention à la réflexion et j’ai simplement essayé de poser les mots, de faire avancer l’histoire, d’explorer mon imagination et d’écrire ce qui me venait sans me soucier de la qualité, de l’intérêt, de la forme etc.
La contrainte m’a, bizarrement, apporté beaucoup de liberté.
En revanche, du côté des loupés, il y a moi et ma tendance à la désorganisation et à l’accumulation des tâches. Je me suis embarquée dans cette histoire dans un des mois les plus chargé de l’année pour moi. J’ai eu des tas de choses à faire pour le boulot, des tas de choses à faire côté personnel, des tas de gens qui sont venus chez moi passer le weekend ou chez qui je suis allée passer le weekend, bref, je partais avec un gros handicap de temps et de charge de travail.
Je ne me cherche pas d’excuse, je sais pertinemment qu’à certaines occasions, j’aurais très bien pu prendre une heure ou deux pour aller écrire malgré mes contraintes « mondaines », mais je ne l’ai pas fait. Shame on me et rien d’autre. Je sais que j’aurais pu aller me coucher plus tard le soir, que j’aurais pu écrire au lieu de mater un film ou une série ou de lire un bouquin mais j’ai fait des choix, je les assume et je ne les regrette pas.
J’ai choisi de passer du temps avec mes amis et ma famille. J’ai choisi de regarder et lire des choses qui m’ont finalement beaucoup inspiré. J’ai choisi d’aller dormir tôt. J’ai choisi de « vivre » parce que c’est de vie et d’histoires que mon esprit se nourrit.
L’expérience inédite
Au final, j’ai adoré l’expérience. J’ai (re)découvert le plaisir d’écrire sans me prendre la tête (comme je le fais ici), sans m’inquiéter finalement de savoir si ça va plaire, si c’est bien dit, si c’est intéressant, si c’est original… parce qu’au final on s’en fout, c’est mon « histoire », mon imagination et mon défi personnel. Que ça soit un jour lu, publié, apprécié par d’autres ou non, ça n’a pas d’importance. L’important c’est que ça sorte de moi une bonne fois pour toute !
Ça a vraiment été une belle expérience de faire partie d’un challenge mondial comme ça, de savoir que des centaines, des milliers de gens dans le monde se prenaient la tête comme moi tous les jours pour poser des mots. C’était beau d’appartenir à cette communauté, je regrette de ne pas avoir plus participé aux évents IRL et online, de ne pas avoir plus échangé sur le forum également, je pense que ça aurait pu être sympa.
Pour ma première participation, je suis vraiment contente et je sais que l’année prochaine, je m’organiserai mieux et commencerai dès le 1er novembre plutôt que de me décider à l’arrache au bout d’une semaine !
J’ai (ré)appris que je fonctionnais bien mieux sous la « contrainte » qu’en total liberté, que j’avais besoin d’objectifs et de dates et surtout de témoins de mes engagements pour ne pas les abandonner en secret, pour ne pas baisser les bras parce que « de toute façon, c’est pas grave si y’a que moi qui le sais » (faux, ça l’est tout autant, arrête de te mentir, idiote).
J’ai adoré les « pep talks » d’auteurs envoyés toutes les semaines du challenge pour nous motiver, partager leur expérience. C’était vraiment touchant et rassurant de voir que je n’étais pas la seule à galérer.
J’ai adoré le fait que Miloon y participe aussi et soit à fond et que ça me pousse à moi aussi me déchirer le cul pour avancer. (Ne change rien, continue à écrire comme une dingue et t’auto-publier, j’ai besoin de toi pour me tirer la bourre, tu es mon lièvre !)
Same player shoot again
Mon prochain objectif est d’atteindre les 40K à la fin du mois de décembre, puis les 50K à la fin du mois de janvier. Je me suis mis des goal trackers sur le site de Nano, j’espère sincèrement que je vais y arriver.
Merci à toi de m’avoir lu, de m’avoir soutenu de loin, d’avoir mis des likes sur ma page Facebook chaque fois que j’en parlais. Ça m’a motivé aussi à continuer au maximum.
Rendez-vous en novembre prochain pour NaNoWriMo 2018. D’ici là, ça se trouve, les aventures de Gidéon seront terminées ! (re-optimisme)
C’est un beau challenge !
<3