cover album significant other limp bizkit

#TBT – Limp Bizkit – Significant Other

Just one of those days…

Limp Bizkit. Le Biscuit Mou. Un nom à la con, j’en conviens mais quand même un groupe culte de mes années jadis. J’ai connu Limp Bizkit par un chemin somme toute logique : j’aimais Korn (voir le TBT de la semaine précédente), j’ai donc largement écouté l’album de la tournée Family Values 1998 (à l’époque si tu l’avais pas, t’avais raté ta vie) sur lequel figuraient trois morceaux de Limp Bizkit, dont la fameuse reprise de « Faith » de George Michael, reprise qui me fera adorer ce groupe de rap-métal-néo-fusion-tout-ce-que-tu-veux.

cover de l'album Family Values Tour 98

Après avoir écouté le premier album de LB, « Three Dollar Bill Y’all » et plutôt bien accroché, une copine de lycée m’offre gentiment le second album du groupe, « Significant Other« , qu’elle avait recopié sur cassette (avec la photocopie couleur de la couv’ de l’album et tout, hein !) parce que son frangin venait d’acheter un graveur de CD. #2000skids

C’est là, véritablement, que je tombe amoureuse de Fred Durst et ses copains Wes Borland (que j’aime toujours très très très fucking fort), DJ Lethal, John Oto et Sam Rivers.

Limp Bizkit avait, pour moi, une vraie différence par rapport aux autres groupes que j’écoutais à l’époque. C’était de la fusion teinté de néo-métal, du rap US de white trash, de la musique de skaters à gros baggy et Adidas All Star, et ça me parlait grave. Les autres groupes me parlaient aussi, mais LB avait ce je ne sais quoi de rebelle en plus, ce petit côté bad boy/punk des bacs à sable qui faisait frétiller la jeune fille en fleur en moi. Un véritable boys band d’infréquentables.

Et puis musicalement, ça envoyait quand même un peu de pâté, ça faisait jumper sévère et ça criait juste ce qu’il fallait. Parfait !

Jump Around

Avec Limp Bizkit dans mes oreilles, c’était un peu différent des autres groupes, niveau sensations et émotions. Quelque chose de plus festif et en même temps, d’assez libérateur. Quelque chose de fun, de pas prise de tête, d’entrainant… ça me donnait juste envie de sauter partout et de pogoter avec les copains et les copines.

« Significant Other » est une mine de refrains plus catchy les uns que les autres, de morceaux qui sonnent comme des hymnes, qu’on a envie de reprendre en chœur pour montrer qu’on sait, qu’on connait, qu’on fait partie de la même famille musicale. Beaucoup moins sombre que ce que j’écoutais déjà, plus enjoué et en même temps, tout aussi énervé.

Un vrai côté rien à foutre de rien, on est des fous on mange des clous.

Et au milieu de tout ça…

Ouaip, des morceaux de lovers, de la balade qui fait battre le cœur. Ils avaient tout pour plaire (à ma mère) !

Ils ont fait forts sur cet album en matière de chansons un peu WTF par rapport au reste (de l’album et de la discographie du groupe) : Re-Arranged, Nobody Like U (avec Jon Davis de Korn) et No Sex, par exemple. Et il est vrai qu’à sa sortie en 1999, « Significant Other » n’a pas fait l’unanimité auprès des fans de la première heure et ça a été la même, voire pire, pour leur troisième album « Chocolate Starfish and The Hot Dog Flavoured Water » (que j’ai personnellement surkiffé et écouté jusqu’à rayer le CD je pense).

They did it all for the Nookie ?

Alors qu’ils avaient débarqué avec un premier album plein de promesses, de fusion, de rage, avec un véritable « esprit LB », nombreux ont été celles et ceux qui ont été déçus de la suite. Ça sonnait comme un groupe de rap fait par des métalleux, et c’est devenu du néo-métal pensé pour le grand public. Typiquement américain ? Peut-être.

Parce que là-bas, les mecs remplissaient les stades. Parce que là-bas, le rock et le (néo-)métal passaient déjà en radio (il a fallu attendre au moins 2002-2003 pour avoir droit à Linkin Park en radio nationale en France, sur Europe 2, et je te dis pas à quel point j’ai vécu ça comme une trahison et en même temps une révolution). Parce que là-bas, les publicitaires avaient déjà compris que le rock était un produit marketing comme les autres.

Cet album est arrivé en plein pendant l’essor de MTV en France, de MCM et son Total Métal que j’enregistrais toutes les semaines. Le néo-métal explosait. Au lycée, on portait tous des baggys, des chaines, du maquillage un peu sombre, ou une petite tête de mort quelque part. On avait tous un sac Eastpak avec plein de noms de groupe écrits dessus au marqueur. On avait tous des pompes de skate ou des rangers. On commençait à former une communauté.

Et les communautés, ça intéresse toujours les marketeurs.

Les anciens de l’époque (les vieux punks et les hard rockeurs de la première heure) se foutaient bien de notre gueule avec nos bijoux à pointes de chez Claire’s et nos t-shirts de « rebelles » de chez Goéland…ils avaient pas tout à fait tort, j’avoue.

Mais tu sais quoi, je m’en fous. J’avais 15 ans et pour la première fois, je ressentais un véritable sentiment d’appartenance. J’avais des frères et des sœurs de musique dans le monde entier. Des gens qui écoutaient la même chose que MOI, qui me sentais si peu à ma place à l’époque.

Et rien que pour ça, merci Limp Bizkit !

http://www.youtube.com/watch?v=l-EdCNjumvI

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