Eh oui, accroche-toi bien à ton slip, parce que je m’en vais enfin te raconter le climax de notre aventure végassienne ! Mais d’abord…petit résumé de la journée.
Réveil aux alentours de 9h, comme d’habitude. Malgré une nuit agitée pour moi, on est comme des petits foufous parce qu’on sait que ce soir, c’est grand soir ; ce soir c’est aime-moi tendre, aime-moi vrai, à 20h on décolle pour la Graceland Wedding Chapel !
Mais parce qu’il faut bien faire des trucs quand même dans la journée, on décide de se lever et d’aller se balader sur le Strip, partie sud, que nous n’avons pas encore explorée.
Pour bien commencer la journée après une nuit gastro-entérique et histoire de me tapisser l’estomac et les intestins, on se prend un petit déj’ de champions au Harley Davidson Café : pour Poulpy, une omelette modèle hardcore et pour moi une gaufre banane-sirop d’érable-chantilly-beurre battu-noix de pécan. Je te mets les photos de suite, histoire que t’aie bien la dalle.
C’est a peu près la meilleure gaufre que j’ai mangé dans ma vie !
Ceci dégusté, nous partons nous ballader sur le Strip, non sans faire un arrêt dans un supérette pour acheter quelques médocs. Pour le coup, les médicaments en libre-service dans les magasins, ça a du bon, t’es pas obligée d’aller expliquer ton problème de caca au premier venu pour qu’il te donne de l’Imodium !
Après avoir pris en photo le cow-boy le plus graaaaaaand du monde (c’est l’oncle du médecin le plus graaaaaaand du monde), nous arrivons sur la portion du Strip où se succèdent tous les sosies de personnages célèbres avec qui tu peux faire une photo pour 1$ : Jack Sparrow, Batman, Homer Simpson, Mario et Luigi, Bob l’Eponge, Elmo, ils sont tous là et comme ça nous fait chier de lâcher des dollars à tout ce beau monde, on les prend en furtif avant d’aller s’engouffrer dans M&M’s World !
Le concept est simple pour X$ tu as X crédits que tu peux dépenser sur les bornes d’arcades et autres joyeusetés de jeux de foire. Sur certains jeux tu gagnes des tickets que tu peux échanger contre un cadeau. Nous, on a eu trop de la chance, on est repartis avec des dents de vampires fluos ! La classe internationale.
On enchaine avec quelques visites de casinos : Le Ceasar Palace (sans Joey Tribianni…), le New York New York et sa statue de la liberté, son roller coaster (que je n’essaye pas n’ayant pas encore assez confiance en mon bide), son Coney Island avec encore des jeux d’arcade, son Coyote Ugly, ses machines à sous, ses pizzerias… Le MGM Grand aussi, avec le « Lion Habitat » dans lequel des très gros chats, à qui tu as envie de faire de très gros câlins, te regardent comme un vulgaire sandwich et s’amusent avec des morceaux de bidoche ! <3
Mais le MGM Grand c’est aussi deux choses fascinantes. Petit 1, un restaurant so la France, celui de Joël Robuchon, s’il vous plait, qui te propose pour la modique somme de 25$, des tomates au basilic. En entrée. Le reste, on n’a même pas regardé, on a juste ri et on s’est barré pour aller découvrir la seconde chose fascinante du MGM Grand…
…Le CSI Las Vegas Experience. Oui, il y a une attraction Les Experts Las Vegas bordel de merde ! Bon, comme on est des pinces, on n’a pas fait le vrai truc qui consiste à te balader sur trois fausses scènes de crime, récolter des faux indices et résoudre des faux meurtres pour recevoir un diplôme d’Experts Las Vegas. Ca coûtait 35$ par personne, merde ! Par contre, on a bien visité le Shop CSI où tu peux acheter n’importe quoi estampillé CSI LV, et dans lequel il y a une reconstitution du bureau de Grisom où tu peux te faire prendre en photo (payant of course). Y’a même le petit cochon dans le formol ! Oui, je suis une hystérique des Experts et le pire, c’est que Poulpy aussi, donc on était un peu joie dans le bordel mais on a résisté à l’envie d’acheter du PQ « Crime Scene Do Not Cross » !
Ensuite, on a filé au Paris, qui, comme son nom l’indique, rend hommage à la ville de Paris. Alors, en effet, c’est des grands malades, puisqu’il y a une Tour Eiffel et un Arc de Triomphe en extérieur. A l’intérieur, le plafond c’est le même délire qu’au Venetian, avec un faux ciel qui ressemble à un vrai, mais l’ambiance est aux cafés français très Paris du XIXème, aux panneaux « Métropolitain » et autres croissants et brioches à déguster dans les boulangerie (prononcer tout cela à l’américaine et tu es dans l’ambiance!). Par contre, c’est aussi cliché land avec des serveurs/euses à bérêts, des petit déjeuner « français » à base de quiche lorraine (oui, bien sûr, tous les matins, trempée dans mon café…), de baguettes hors-de-prix et de choses écrites en français mais que c’est pas trop du français parfois…!
Retour à l’hôtel, petite collation à base de beef jerkey (du boeuf séché, ça ressemble à de la bouffe pour chien mais c’est trop bon), puis plongeon dans la piscine de l’hôtel tout en regardant les gens sauter du haut de la tour de la Strastoshpere (en mode chute libre mais attachés à des filins) sur fond de musique pump it up. On profite des derniers rayons du soleil et on retourne dans la chambre pour se préparer, parce que oui, au fait, ce soir on a un truc de prévu t’as vu !
On enfile nos habits de lumière, moi dans ma robe vintage 70’s, un max de tulle, pas de maquillage, pas de coiffage, pas de chaussures à talons donc des sandales de Djizeus, très nature quoi, et Poulpy, dans son costume de cow-boy. On est beaux comme des camions même pas volés et on attend l’appel de notre chauffeur de limousine (oui madame), Mike, qui viendra nous récupérer devant l’entrée de l’hôtel à 20h. Pour patienter, on se dit qu’on va aller parader dans le casino et jouer pour nous détendre, parce que oui, quand même, on est en mode pucelles flipettes excitées !
Du coup, ce qui est assez marrant, quand t’es en robe de mariée, c’est que des tas de gens de félicitent et te disent des gentillesses alors que deux secondes avant ils te calculaient pas ! On boit un coup, on joue vite fait et c’est déjà l’heure d’aller retrouver Mike et sa limousine blanche devant l’hôtel. Évidemment, on prend la pause devant la caisse comme des gros beaufs qu’on est, parce qu’on kiffe notre race !
Direction la chapelle, située à quelques blocks. Sur le trajet on papote avec Mike, très sympathique, à qui on demande exceptionnellement de nous déposer à Fremont Street (là où se trouvent les premiers casingues) après la cérémonie au lieu de nous ramener à l’hôtel. On a loupé notre Vegas by night hier, on va en profiter ce soir ! Il est d’accord, parfait !
Après quelques minutes just cruisin’ dans la limo, nous voici à la Garceland Wedding Chapel. On entre et une dame nous accueille et nous fait remplir la paperasse (oui il y en a, c’est pas comme dans les films où te te pointe tout bourré, je le dit et le répète !) et nous explique comment va se dérouler la cérémonie. Elle me donne mon bouquet de roses rouges et installe la boutonnière sur cow-boy Poulpy…
Dans quelques minutes, le couple d’avant nous sortira de la salle de cérémonie et ça sera notre tour. On attend, on se prend en photo, comme des connards, et arrive enfin l’instant magique.
J’entre dans la chapelle avec Poulpy, qui se positionne au niveau de l’autel. Moi j’attends dans l’entrée et soudain, IL arrive. Elvis, enfin, un sosie fatigué d’Elvis, me conduit à l’autel en me chantant Can’t help falling in love. J’ai un sourire débile scotché sur le visage, à moitié morte de rire, à moitié trop contente ! Le sourire j’ai 4 ans et demi, tu vois ? Tout le long de cette avancée, le photographe de la chapelle nous mitraille, pour éventuellement si on veut acheter des photos plus tard en ligne. Une vidéo de la cérémonie est également tournée, just in case…
Je rejoins Poulpy devant le ministre du culte qui va nous unir au nom de la loi du Nevada et un peu de Djizeus quand même. Elvis reste dans le coin. La cérémonie ne dure pas très longtemps, on répète des vœux en anglais, on se dit « I Do » et on se file la bague au doigt avant de se rouler une grosse pelle sous l’oeil du photographe, c’est plus urbain. Et là, place à la deuxième intervention d’Elvis, qui nous chante un Viva Las Vegas du feu de dieu ! C’est le moment le plus kitsch de toute mon existence, c’est merveilleux, rien que d’y penser j’en ai encore la culotte qui palpite !
Ensuite, séance photo durant laquelle on arrive à négocier une photo for the lulz, (je suis amoureuse d’Elvis et Poulpy essaye de le tuer) et c’est déjà fini. On oublie pas de donner des sous au curé, ça fait plaisir (40$) et nous revoilà dans la limousine avec Mike qui nous félicite, tout comme les gens que nous croisons sur le parking qui sont venus s’unir déguisés avec des potes.
Nous partons pour Fremont Street, le sourire aux lèvres, en se disant, fuck yeah, on s’est mariés à Vegas babay ! Arrivés sur place, on remercie Mike, lui donne sa thune et son pourliche et on se met à déambuler dans Fremont Street. Pour te situer, Fremont Street, c’est une rue couverte en fait et le plafond ce sont des écrans sur lesquels toutes les heures des vidéos sont projetées pour faire le show, avec de la musique et tout. Ça s’appelle le Fremont Street Experience. Dans cette rue, des casinos parmi les premiers ouverts à Vegas, des bars, des magasins et un tas de monde venu faire la teuf, c’est friday night quand même, ne l’oublions pas !
A peine mis un pied dehors, un troupeau de gonzesses repèrent ma robe blanche et me hurlent « CONGRATULATIONS !!!!! » depuis l’autre bout de la rue ! Ça va être comme ça toute la soirée, on est un peu des strars et ça nous fait trop marrer ! Best of des gens qui nous félicitent : une petite fille trop mignonne (du genre que j’ai envie d’empailler), qui vient avec sa maman parce qu’elle m’a repéré depuis longtemps, un italo-irlando-américain bourré qui nous donne 1$ dans le respect de la tradition de la « Bridal Dance », une nana bourrée qui veut à tout prix nous présenter son futur mari moche, bref, un festival !
Après un petit apéro dans la rue (Vegas est la seule ville aux States où tu peux boire de l’alcool dans la rue sans cacher ta bouteille dans un sac en papier et apparemment, pour les touristes ricains, c’est LE truc de fou) à écouter des concerts gratos, on décide de se faire un resto sympa pour fêter ça et on va dans le Golden Nugget (un casino avec une piscine entourée d’un aquarium géant avec des requins dedans, que tu vois dans un épisode des Experts !!), dans un restaurant italien, le Grotto. Là, c’est gros gavage : je me prends des Penne con Gamberi al Limone et Poulpy, une pizza, la Roasted Herb Chicken. Évidemment, les portions sont géantes, évidemment, le service est super, les serveuses kiffent ma robe, elles sont adorables et me disent même « On a plus l’habitude de voir des femmes dans des robes hyper vulgaires, donc vous, c’est super beau, ça fait princesse ! »
On fini difficilement nos assiettes et voilà que notre serveur nous apporte une part d’un énorme gâteau à la fraise, tu sais, le genre dans les films US qui pourrait nourrir le Burkina Faso pendant un an et nous dit, cadeau de la maison pour votre mariage ! Oh le con ! On était déjà gavés et voilà qu’on se force pour en manger un peu quand même. Pour la première fois de ma vie, j’ai pas pu finir. J’en étais presque honteuse mais il ne l’a pas mal pris et nous a confirmé qu’eux les ricains, ont quand même des portions de malades.
Une fois ce repas terminé, on retourne dans la rue pour assister à un des shows du Fremont St. Experience et on décide de se rentrer dans notre hôtel, en bus, parce qu’on a la classe ou on l’a pas ! Prendre le bus en robe de mariée, c’est un concept, mais c’est sympa ! A l’arrêt de bus, un gang de chicanos, du genre qui, en temps normal, te fait changer de trottoir, nous félicite, normal. Une fois de retour à l’hôtel, on joue encore un peu sur notre machine fétiche qui ne nous donnera pas grand chose et on file se pieuter comme des vieux à 1h du mat’ !
Je sais, c’est long, mais ce vendredi 10 juin a été épique à tellement de niveaux qu’il fallait que j’en fasse des tartines ! Je te laisse digérer avant de te livrer la suite. Si tu veux (re)voir les photos du mariage Elvis, demande-moi, on n’en a toujours pas achetées mais elles sont encore en ligne sur le site du photographe.
Putain sa race ! Je finissais un paragraphe, j'avais envie de foutre un commentaire. Je regardais ce qui restait à lire, je me disais « ok, tu feras un commentaire énorme à la fin » et en fait, grosso merdo, dans le désordre, ça donne un peu :
Putain ! Mais quoi ? Ahahahahaha putain, vous êtes trop cons ! J'adore cette expression putain ! Oh mais wadafuck ? Sans déconner ?!? Bah merde…. Oh putain, j'ai les larmes aux yeux ! Comment j'aurai trop aimé voir ça. C'est ballot. Ah, ça, c'est sympa. Putain, c'est cher. Putain, ils sont cons ces ricains. Quoi y'a une suite ??? Effectivement, c'est pas mal comme concept. Ah comme quoi, on peut faire peur mais avoir un petit coeur (ça rime en plus).
(et là, je me rends compte que je dis vraiment trop souvent « putain »)
(et là, je me dis aussi que tu vas rien comprendre mais que tant pis parce que finalement, le message principal c'est « comment j'aurai vendu mes organes pour voir ça ! »)
(pour les photos effectivement, fais péter le lien, j'vais faire des captures d'écran s'il faut mais faut garder ça)
(et aussi, je t'aime.)