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HSM – Écrire comme un King sur le web

Disclaimer : cet article est une traduction / adaptation d’un article de Rikki Endsley initialement publié sur le site opensource.com sous licence CC BY-SA 4.0.

Que tu sois développeur-se, ingénieur-e, architecte, secrétaire ou que sais-je encore, tu peux être amené-e à devoir écrire (avec des mots, des phrases et des paragraphes) pour un support web. Il peut s’agir d’articles à partager dans un réseau social interne, en externe sur les divers blogs de ton entreprise ou ailleurs sur les Internets.

J’ai bien conscience que tout le monde n’aime pas écrire et que tout le monde n’a pas forcément l’intention de devenir un rédacteur-rice professionnel-le. Cependant, il y a des chances que tu sois un jour amené-e à écrire sur le web dans le cadre de ton job ou de ta vie personnelle, associative, politique etc… alors autant que ce soit bien fait !

Mais rassure-toi avec un peu de préparation et quelques conseils du « Maître de la Terreur », (Sa Majesté) Stephen King, tu seras balaise avant même d’avoir commencé !

Je te sens dubitatif-ve, mais en y réfléchissant, tu te rendras compte que de nombreuses raisons pourraient t’amener à écrire sur Internet :

  • informer une communauté (users, clients, collègues…),
  • contribuer à un blog,
  • communiquer vers tes prospects si tu as un business par exemple,
  • partager avec le monde entier ton avis sur un produit, film, logiciel, etc.

Les possibilités sont nombreuses, les formats différents, mais la méthode reste globalement la même. Une fois que tu sais que tu dois écrire quelque chose, ta première grande tâche sera réfléchir à qui tu vas t’adresser.

Qui va te lire ?

Avant de commencer à rédiger, assure-toi d’avoir bien appréhendé ton audience. Michel Muraski de la Colorado Statue University, auteur d’un guide sur l’écriture scientifique et technique considère qu’il y a trois catégories de lecteurs à qui tu peux potentiellement t’adresser lorsque tu écris sur le web : les profanes, les professionnels et les experts :

– Les lecteurs « profanes » n’ont pas de connaissances particulières ou d’expertise. Ils s’intéressent plus à l’aspect humain d’un article. Ils ont généralement besoin d’explication sur le contexte et attendent plus de définitions et de descriptions. Ils peuvent aussi vouloir plus d’images et de représentations graphiques.

– Les lecteurs « professionnels » (l’article originel parle de lectorat « managerial ») peuvent avoir un peu plus de connaissances que les lecteurs profanes sur le sujet dont tu parles ou pas du tout, mais ils ont BESOIN de connaissances pour prendre une décision sur une problématique qu’ils rencontrent. Toute information, fait, statistique utiles à la prise de décision doivent être mis en avant.

– Les lecteurs « experts » sont probablement les plus exigeants en terme de connaissances, de présentation et de représentations graphiques et visuelles. Pour un lecteur expert, le style et le vocabulaire peuvent être spécifiques ou technique, les sources doivent être fiables et la documentation précise.

Exemple dans l’informatique : si tu écris un article qui parle de microservices, tu ne peux pas partir du principe que tout tes lecteurs sauront de quoi il s’agit. Dans le doute, mieux vaudra plutôt fournir une définition ou un lien vers une ressource. D’un autre côté, il ne sera pas nécessaire d’expliquer ce qu’est une documentation à quelqu’un qui va lire un article intitulé « A quel moment votre documentation aura besoin de captures d’écran ? » parce qu’on pourra supposer, très certainement à juste titre, que seul un lecteur qui doit rédiger une doc va le lire.

Les trucs et astuces de Stephen King

Bon tu as trouvé à quelle catégorie correspond à peu près ton audience, c’est bien, mais il n’est pas encore temps de commencer la rédaction. Au lieu de ça, fais-toi un petit café, mange un petit bout de chocolat et commence à lire.

Dans son ouvrage On Writing : A Memoir on the Craft, excellent ouvrage sur le métier d’écrivain que je te recommande plus que vivement de te procurer, Stephen King a beau parler d’écriture dans le domaine de la fiction, beaucoup de ses conseils s’appliquent parfaitement à l’écriture de manière générale et donc, sur le web. Pour bien écrire, de toute façon, il te faudra d’abord lire beaucoup.

1. Pour bien écrire, lire tu devras

Si vous voulez devenir écrivain, il y a deux choses que vous devrez faire avant tout : lire beaucoup et écrire beaucoup. Il n’y a rien de plus important que ces deux principes, pas d’autres raccourcis possibles. ~ Stephen King

 

Avant de rédiger un texte, sois clair sur les attentes de celui ou celle qui va te lire. Lire des exemples t’aidera. Si un de tes manager te demande de rédiger un rapport sur un projet, lire un exemple de ce type de document ou une liste des choses à y faire figurer t’aidera grandement. Si on te demande de contribuer à un compte-rendu d’événement sur le blog de ton entreprise, va lire des exemples de comptes-rendu d’events en ligne ou déjà publiés sur le blog de l’entreprise…

Après en avoir fini avec ta lecture et que tu as compris ce qu’on attend de toi, prends un moment pour réfléchir à la manière dont ton écrit pourra être réutilisé. Cela peut s’avérer utile si tu envisages d’écrire sur un même sujet pour des lectorats différents (ex : une version à diffuser en interne et une version un peu plus formelle pour les clients de l’entreprise). Une même info n’aura pas forcément le même traitement qu’elle s’adresse à des clients ou à des collègues.

Exemple dans l’informatique (encore) :

Mailing à destination de développeurs
La même information mais pour un article de blog

2. Le lecteur tu inviteras

Tu peux toujours revenir sur ton introduction plus tard, mais pense bien à commencer ton texte par une phrase ou deux qui attirent l’attention du lecteur et lui disent ce qui l’attend.

Une phrase d’ouverture doit inviter le lecteur à entrer dans le récit. Ça doit lui dire : Écoute. Viens. Tu as envie d’en savoir plus à ce sujet. ~ Stephen King

 

Une bonne introduction t’aide aussi, toi l’auteur, à rester concentré sur ton lectorat et tes objectifs.

3. Une histoire tu raconteras

Stephen King donne aussi beaucoup de conseil sur le storytelling, ce qui est, au final, ce que tu fais quand tu écris sur le web ou ailleurs.

Quand vous écrivez une histoire, vous vous la racontez à vous-même. Quand vous la relisez et la corrigez, votre tâche principale est de retirer tout ce qui ne fait pas partie de l’histoire. ~ Stephen King

 

Tout ce qui n’est pas essentiel à l’histoire peut être mis de côté. Tu écris un « HowTo » pour débuter avec un programme graphique open source ? Pense à mettre un lien vers le guide d’installation disponible sur le site logiciel.

4. Les informations secondaires tu supprimeras

Si tu te demandes quelle longueur doit faire ton article, la réponse sera toujours : aussi long que nécessaire. (Par contre si la question est « où est mon article« … )

A moins que tu n’aies clairement une contrainte de longueur (ex : pas plus de x signes pour un post de blog), il n’y a pas vraiment de règles.

Mais si tu te rends compte que ton post fait plus de 1000 mots, relis-toi et vérifie si tu n’as pas laissé des informations trop secondaires. King suggère de s’en débarrasser avec une formulation digne du Maître de l’Horreur qu’il est :

Kill your darlings, kill your darlings, even when it breaks your egocentric little scribbler’s heart, kill your darlings. ~ Stephen King

(Tuez vos chéris, tuez vos chéris, même si ça brise votre petit cœur d’écrivaillon égocentrique, tuez vos chéris.)

Sur le web, généralement, si un texte comporte plus de 1000 mots et aucune information ennuyeuse ou secondaire, il est envisageable de le diviser en plusieurs parties, plus digestes, et d’en faire par exemple une série en deux parties. (Pas comme moi, avec mes posts fleuves de 2500 signes !) (Bien que la tendance soit à des contenus plus longs, de meilleure qualité, mais ça on en reparlera !)

5. Ton texte tu éditeras

To wirte is human, to edit is divine. ~ Stephen King

(Ecrire est humain, corriger est divin)

Ne prends pas les critiques personnellement mais plutôt avec ouverture d’esprit. Ton texte, malgré tout l’effort et la passion que tu y auras mis pourra ne pas convenir et devra potentiellement être modifié/retouché/raccourci. That’s life baby.

Il se peut qu’il y ait également des coquilles, des fautes qui soient restées malgré ta vigilance et c’est pourquoi je te conseille plus que vivement de te faire relire par quelqu’un d’autre. (spéciale dédicace à Miloon, relectrice/correctrice de mes blogs depuis 2006 au moins !)

Récapitulons :

Tu as décidé d’écrire quelque chose. Tu sais de quoi tu vas parler et à quel type d’audience tu veux t’adresser. Tu as défini les grandes lignes, voire un sommaire. Et tu sais combien il est important de corriger et réécrire certaines parties de ton texte.

Qu’est-ce qu’on fait maintenant ?

6. A écrire tu commenceras

Ce qui fait le plus peur, ce sont les quelques secondes juste avant de se lancer. Après ça, les choses ne peuvent qu’aller mieux. ~ Stephen King

 

Allez, jeune padawan ! Lance-toi !

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