Je vais arrêter de me mentir cinq minutes et de te mentir aussi : je suis très réceptive à l’influence de certaines personnes, notamment, les personnes que j’aime dans mon entourage – mon mari, mes ami·es – ou des personnes que j’admire dans les Internets pour des raisons diverses et variées. Parfois ça m’agace de voir que je suis comme ça, je me dis que je n’ai vraiment pas de personnalité ou de goûts propres et que je ne suis que le résultat de l’influence de tous les gens qui m’entourent finalement, que je ne suis que le résultat de mon désir de plaire à tel point que, je fais/écoute/crois/lis uniquement ce que les autres aiment pour être certaine de tellement leur ressembler qu’ielles finiront par m’accepter et m’aimer. Et puis après je redescends de mon trip et je me dis juste que je suis une être humaine comme les autres, qui se nourrit à la fois de ses propres goûts et qui s’inspire aussi de ce que son entourage lui fait découvrir. Parfois, j’arrive même à m’en foutre et à kiffer la vie pour ce qu’elle est : un moment plus ou moins long dans une enveloppe charnelle sur un bout de caillou perdu dans l’infini, alors autant en profiter et faire ce qui me plait, que ça vienne de moi ou d’une influence quelconque.
Bref, je suis parfois très réceptive à l’influence des autres et à cause/grâce à cela j’ai (re)commencé à jouer à un jeu vidéo (oui, c’était une intro très longue pour en arriver là).
From Twitter to Steam real quick
Tout a commencé avec une streameuse/créatrice de contenus sur les internets vidéoludiques et sociaux, Dollywood que je suis sur instagram, Twitter et Twitch parce qu’apparemment, c’est mon truc maintenant. Si tu me connais un peu, et/ou que tu me lis depuis quelques mois ou années, tu sais que je ne parle jamais de jeu vidéo parce que je ne joue pas beaucoup aux JV à part quelques rares exceptions. On se souvient peut-être de mon incursion dans le monde de WoW, de mes quelques parties de Diablo III pendant ma grossesse ou ces derniers mois parce que le confinement, mais ce n’est jamais vraiment allé plus loin que ça. Mais ça, c’était avant que l’influence de Dollywood fasse son effet sur moi.
En tant que streameuse, Dollywood joue à de nombreux jeux vidéos et elle partage ses coups de cœur sur Twitch et ailleurs. À la base, je le rappelle, moi, c’est pas mon truc, mais je suis quand même intéressée par le sujet – genre j’ai été abonnée des années à Canard PC (WTF moi-même ?) et du coup, j’ai commencé à prendre note des jeux auxquels elle jouait, ce qu’elle en avait pensé et sans m’en rendre compte, j’ai commencé à me dire, « tiens, je testerai bien ce jeu là »… Jusqu’à ce qu’elle parle de Wytchwood où là, j’ai sombré.
La démo du jeu était gratuite sur Steam, déjà. Premier appât. Moi quand c’est gratuit, je ne résiste pas ! Je télécharge donc la démo et au bout de huit petites minutes de test, j’étais conquise et certaine que j’achèterai le jeu quand il sortirait.
Wytchwood est un jeu de gestion et d’aventure dans lequel tu incarnes une sorcière casquée, qui se réveille d’un long sommeil/coma dans sa petite hutte et se demande ce qu’elle fout là, parce que sa mémoire semble lui faire défaut. Après quelques recherches, tu te rends compte que tu as fais un espèce de pacte avec un bouc démoniaque mais sympa et que pour comprendre encore plus de quoi il retourne, il va falloir que tu lui rapportes des âmes et pour cela, tu vas devoir aider les divers habitants de ton environnement à résoudre leurs problèmes. Commencent alors tes quêtes. Ton pouvoir, c’est la préparation de potions, potions qui vont t’aider à capturer des animaux, des insectes ou fabriquer des outils, ou encore à aider les personnages à se sortir de leurs merdiers. Le jeu se partage donc entre le ramassage d’ingrédients, de fleurs, d’insectes, la préparation de potions et les aventures à droite à gauche pour résoudre les quêtes proposées par les personnages. D’habitude, ce genre de jeu me fatigue très vite. Tout ce qui n’est pas plateforme, j’ai du mal. Naviguer entre les différents « mondes », parler aux gens, répondre aux quêtes, aller chercher tel ingrédient à tel endroit, les allers-retours, ça me gonfle sauf que là, dans Wytchwood, c’est tellement mignon-choupi-dark et simple que je me régale !
La gestion de l’inventaire et surtout, le suivi des quêtes, sont très bien foutus, ce qui fait que je ne me perds pas dans les différents objectifs à atteindre comme ça pouvait le faire dans WoW par exemple. Ici, tes quêtes principales et annexes sont regroupées et tu peux choisir de tracker un chapitre en particulier avant de passer au suivant même si tu débloques des lieux ou des ingrédients qui ne vont pas te servir tout de suite.
L’univers du jeu me plait aussi forcément : ça parle de sorcière, de potions, de magie, de fées, de goblins, de faeries… on se ballade dans les marais, dans la forêt, on croise des petits jack-o-lantern, des corbeaux (<3), des écureuils… bref, c’est un mix entre mignonnerie et fantastique dans lequel je me plais totalement.
What year is this ?
J’ai acheté le jeu la semaine dernière et je me suis retrouvée dans un vortex pendant trois jours, n’en sortant que pour me dire « attends, ça fait déjà TROIS heures que je joue ? » ou « attends, une dernière potion pour finir ma quête et je vais me coucher » trois ou quatre fois d’affilée avant de vraiment quitter le jeu ! Et pour une fois, je joue seule et je kiffe.
D’habitude, quand je joue à des jeux, ce sont des MMORPG, je suis donc accompagnée d’un·e joueur·se plus aguerri·e que moi, qui m’explique les combines, me permet de faire du loot et de monter en niveau bien plus facilement que si je jouais solo. Mais là, ce n’est pas un multi mais un jeu qui se joue en solo, et pour une fois, je prends du plaisir à galérer toute seule, à essayer d’anticiper les ingrédients dont je vais avoir besoin, à découvrir les petites quêtes, les personnages et tenter de comprendre ce qu’il se passe, à gérer mon inventaire, mes outils sans l’aide de personne. Je me suis retrouvée très rapidement prise dans l’univers, immergée dans mes quêtes et tout ce qui me fait d’habitude chier dans les jeux de gestion me plait beaucoup dans celui-ci.
Les graphismes, la musique et les sons d’ambiance y sont également pour beaucoup. Ça me plonge dans cet univers entre le chou et le dark qui me ressemble beaucoup, au final, et je pense que c’est aussi pour cela que le jeu me plait tant. Ça et le fait qu’il n’ait pas un niveau de difficulté trop élevé ce qui me permet de découvrir les mécanismes et de les comprendre facilement sans avoir l’impression d’être perdue ou complètement idiote.
Si tu as envie de tester le jeu, tu peux le trouver sur de nombreuses plateformes PC et consoles. Moi en tout cas, j’y retourne, j’ai encore des âmes à aller chercher pour sauver ma belle inconnue au bois dormant !
Merci Dollywood pour l’influence !
Wytchwood – développé par Alientrap et édité par Whitehorn Digital– disponible sur PC, Switch, Play Station et Xbox, pour environ 15€.