Mercredi 11 avril, ou comment mon boss est devenu mon super big boss.
Il est donc 11h30 et j’arrive au boulot. Je suis encore profondément dans les vappes, je n’ai quasiment pas dormi de la nuit…mélange d’excitation, de stress, d’envie, le tout dans un lit qui n’est pas le mien, sans avoir le droit de fumer des clopes pour faire passer la pillule. La nuit a été courte.
J’ai passé les deux heures de train, encore dans le sens inverse de la marche (décidément!), pas loin d’un enfant obèse avec « C’est la ouate » dans son walkman qu’il n’arrête pas de fredonner très fort, à écrire tant bien que mal ma chronique, désormais publiée sur Santagore. (Pour la voir, c’est là que ça se passe)
Je passe la porte de L’EchoDeLaGauche, bonjour bonjour, c’est moi le cheveu sur la soupe! Non je n’ai pas oublié que je devais travailler aujourd’hui mais le train a eu une demie heure de retard…Merci SNCF…!
La suite, ça a donné à peu près ça :
Moi : -Bon, les gars, il va falloir que j’ai une conversation sérieuse avec vous.
Collègue : – T’es enceinte ?
Moi : – Non! Ca va pas!
The big boss : -Tu vas pas nous quitter quand même ?
Moi : – Non non t’en fais pas, mais faut que je vous demande une énooooorme faveur…
The big boss: -Oui je t’écoute…
Moi : – Bon, l’album c’était trop bien tout ça tout ça, mais le meilleur ça va être jeudi. La conférence de presse c’est de 15h à 15h30, à Paris, dans le huitième, dans un hotel de riches…alors ça serait bien que je puisse y aller, enfin, vous voyez quoi…(penaude)
Collègue : – Mais ouai mais carrément, c’est trop fort, moi si j’étais à ta place mais j’irai trop, j’enverrai chier tout le monde et j’irai.
The big boss: – Allez, c’est bon, vas-y, je devais aller chez l’ophtalmo mais j’irai plus tard. Par contre en échange ce soir tu va interviewer André Santini…!
Moi : – Ok pas de soucis! (rien à foutre de ce qui se passera le reste de la journée, je plane)
Et là, donc, toute la journée, je plane, et je réalise à peine que pour de vrai de vrai de la vraie vie, je vais rencontrer mon idole des jeunes! MARILYN MANSON!! Je rentre chez moi, je réserve mes billets de train, je fais mon itinéraire en RATP sur internet (oui Simon n’est pas guide touristique), je jète un oeil sur le site de l’Hôtel de Sers où ça va se paser (paye ta classe putain de merde!), je retourne bosser à moitié apte à écrire des articles, je vais au point presse d’André Santini, j’écris mon papier, je l’envoie, et je vais me coucher, épuisée de cette journée de course, en me disant que demain, je vais voir Manson…mais j’y crois pas.
Pendant la nuit, je me fais moult films: ça va pas se faire, ça va être annulé au dernier moment, ça sera un faux sosie, en fait c’était mercredi…et quand je me réveille le jeudi, je suis étonnament calme. Ce qu’il faut savoir chez moi, c’est que lorsqu’un événement très important comme celui là approche, je suis dans tous mes états. Mais si je ne ressens rien, c’est un signe du destin que ça ne va pas avoir lieu, ou que l’issue de la chose va être mauvaise. Et là du coup, j’ai un peu peur parce que j’ai pas de stress dans mon ventre…
Simon n’est pas guide ? 😮 Mais alors il fait quoi dans sa vie ? 😮