Compulsion #6

Oh-eM-Gee

Une bande-annonce

The Unbearable Weight of Massive Talent / Un Talent en Or Massif en VF, réalisé par Tom Gormican avec Nicolas Cage, Tiffany Haddish, Neil-Patrick Harris et Pedro Pascal.

À l’heure où je publierai cette Compulsion, il est fort probable que vous aurez déjà vu cette merveille. Si ce n’est pas le cas, cliquez, regardez, appréciez et saucez-vous comme moi je me suis saucée en la voyant.

Nicolas Cage part donc en full JCVD et sera dans un film où il joue son propre rôle d’acteur sur le retour complètement zinzin embauché par la CIA pour sauver le monde. De ce que l’on comprend du pitch dans la bande-annonce, Nico est en galère de thunes et accepte, pour 1 million de dollars de se rendre à l’anniversaire d’un de ses plus grands fans et ça part évidemment en cacahuète. Perso, je suis à 100% pour, je valide, je veux voir ce film, je serai devant mon cinéma, popcorn en main le jour de sa sortie, prévue le 22 avril 2022.

Nicolas Cage, semble être devenu la version US de Jean-Claude Van Damme avec un peu moins de karaté et un peu plus d’actor’s studio. Malgré tout, qu’il ait fait des navets ou des chefs-d’œuvre, Cage s’est toujours donné à fond et à la fois, a toujours semblé s’en battre totalement les roustons tant qu’il empochait son chèque (en tout cas dernièrement). Et bizarrement, c’est pour ça que je l’aime. Une sorte de cynisme mêlé à une vraie volonté de bien faire pour tous les rôles qui lui sont donnés, une conscience de son besoin vital de s’exprimer à travers son art qui le pousse à toujours donner plus encore mais aussi, un regard lucide sur sa carrière et ses choix. Qu’il soit le double maléfique de John Travolta dans Volte/Face, un papa bourrin justicier de l’ombre dans Kick-Ass, un trafiquant d’armes multimillionnaire dans Lord of War, un mec qui se prend pour un vampire avec un haut-potentiel de mème dans Embrasse-moi vampire, un ex-ranger devenu prisonnier dans Les Ailes de l’Enfer… (je ne te ferai pas sa filmo complète, le type n’a pas arrêté depuis les années 80) Nicolas est toujours grandiose. Grandiose de justesse ou d’exagération, grandiose de dinguerie ou de sensibilité, mais Nicolas est toujours grandiose. Nicolas est toujours 1000% Nicolas quoi qu’il joue, quoi qu’il fasse et si certain·es (beaucoup) ne le supportent pas, le trouvent mauvais, moi je l’aime, je le trouve culte, il fait partie de mon panthéon d’acteurs incontournables des 20è et 21è siècles.

Si tu as une vingtaine de minutes, je te conseille de regarder cette rétrospective de sa carrière dans Blow Up, la web-émission ciné d’Arte. Au vu du synopsis de TUWMT, ça peut en plus servir si, comme moi, tu n’as pas toutes les réfs qui semblent être faites aux rôles de Nicolas Cage dans ce prochain futur coup de génie / navet d’aventure (je ne sais pas encore).

 

Un podcast

Hello, Sidney : The Scream Podcast

Une fois n’est pas coutume, c’est encore grâce à Taous Merakchi que j’ai eu vent d’un podcast cool !

Le podcast Hello, Sidney est une série spéciale, animée par trois spécialistes du genre, qui ont déjà leurs propres podcasts sur les films d’horreur et qui reviennent sur chaque film de la saga culte de Wes Craven. Attention, le podcast contient des spoilers sur les films. Voilà, vous êtes prévenu·es. Ah ! Et il vous faudra comprendre l’anglais aussi. Chaque épisode se penche sur un des films de la saga, dont le prochain opus sort en janvier 2022 et c’est vraiment très intéressant, entre analyses, souvenirs persos liés au films et fun facts.

Si vous n’avez pas vu les quatre “premiers” films, qu’est-ce que vous attendez, déjà ? Ensuite, pour résumer le bazar, les Scream, ce sont des slashers, où l’on a affaire à un tueur au couteau dont l’activité principale est d’assassiner des lycéens et des lycéennes de la ville de Woodsboro et qui n’a de cesse de revenir malgré le fait que l’on pense s’en être débarrassé à chaque film. Je n’en dirai pas plus pour ne pas spoiler (même si à partir d’un certain nombre d’années, le spoil est quasi inévitable sur le web). L’histoire a débuté en 1996 et se poursuit depuis 25 ans maintenant et a engendré outre des parodies toutes aussi cultes que l’original et des millions de dollars au box office, un véritable revival du cinéma de genre à la fin des années 90.

De la saga, je vais être honnête, je n’avais vu que le premier Scream jusqu’à il y a peu. J’avais peut-être du voir le second mais il ne m’avait pas laissé un souvenir indélébile. Mais toujours est-il que je n’étais jamais allée au bout de la saga. Oui, je sais, shame on me. Évidemment j’ai rattrapé mon retard, en regardant les films en anticipation de la sortie du prochain. Et maintenant que je les ai enfin tous vu, j’ai encore plus hâte de le voir !

Scream ce n’est pas juste une saga de films d’horreur, c’est LA saga qui a relancé le genre des teen movies d’horreur, en leur donnant en plus, cet aspect méta que l’on aime énormément et qui a donné naissance à toute une flopée de rejetons savoureux : Scream Girls, Scream Queens, You might be the Killer, Scream la série… Il y a clairement eu un avant et un après Scream dans la (ma) culture du film d’horreur. C’est aussi en revoyant Scream que je me suis rendue compte que j’aimais de nouveau les films de genre, après en avoir longtemps été dégoûtée.

À l’époque de Scream, j’étais très fan de films d’horreur. Je l’ai vu des douzaines de fois, au moins et je prenais énormément de plaisir à mater tout un tas d’autres films de genre de l’époque en plus des classiques L’Exorciste, Evil Dead ou Dolls : Souviens-toi l’été dernier, The Craft, Destination Finale, Vampire, Blade, Le Projet Blair Witch, Une nuit en Enfer, La Main qui Tue, Entretien avec un vampire… Je pouvais passer des soirées entières avec mes copines à mater des films comme ça, à hurler, flipper, me marrer, avoir du mal à m’endormir en allant me coucher, mais putain, j’aimais vraiment ça. Et puis, il y a eu la saga des Saw qui m’a fatiguée même si j’ai bien aimé le premier, Paranormal Activity dont le concept et la bande-annonce m’ont tellement fait flipper que je ne l’ai jamais regardé, et enfin la “nouvelle vague” du gore avec des films comme Human Centipede, qui a achevé mon rejet. Après ça j’ai décrété que je n’aimais pas/plus les films d’horreur.

Je ne sais pas vraiment pourquoi, je ne me sentais plus capable d’encaisser les meurtres, les monstres, les fantômes, l’obscurité, les esprits. Le paranormal surtout, me faisait très peur et le gore trop gore me dégoûtait. Je pouvais tolérer la violence mais dès que ça partait dans un univers plus mystérieux ou crade, c’était trop pour moi. Pendant plus de dix ans j’ai lâché le genre, même si j’ai quand même regardé The Walking Dead (jusqu’à la saison 4 et en flippant sévère) ou que je lisais pas mal de thrillers. Cependant, je faisais un blocage sur le terme “film d’horreur”. Il me fallait une dimension comique ou parodique pour que ça passe plus facilement (j’ai adoré Shaun of the Dead ou Bienvenue à Zombieland par exemple) mais je pensais vraiment en avoir fini avec l’horreur. J’étais devenue la meuf qui n’aimait plus ce genre-là.

Jusqu’à octobre de cette année, où ma meilleure amie et moi cherchions un film à regarder pour nous mettre dans l’ambiance d’Halloween et qu’elle m’a suggéré de revoir Scream. Les films d’horreur me faisaient peur, c’est vrai, mais celui-là je l’avais adoré, je pouvais le revoir sans me dire que j’allais regarder un “film d’horreur”, ça me paraissait acceptable. Et de le revoir, ça a fait renaitre la flamme du genre en moi.

Je me suis souvenue que les slasher movies, c’était bien ma came. Et puis, les vampires aussi tiens. Et puis, les trucs démons et les monstres ça aussi j’aimais bien, en fait. J’ai alors regardé la suite de la saga que j’ai adoré, j’ai regardé quelques épisodes d’American Horror Stories (avec un “s”) que j’ai beaucoup aimé aussi, j’ai regardé d’autres films et séries fantastiques, j’ai enfin vu Jennifer’s Body (JE SAIS, je suis trop nase d’avoir attendu tout ce temps), je me suis souvenue que j’avais bien aimé découvrir Supernatural sur le tard, que j’avais adoré revoir X-files l’année dernière, que j’adore des séries comme Stranger Things, Good Omens, American Gods, Dirk Gently, Buffy contre les Vampires ou Truth Seekers, que j’aime profondément la littérature fantastique, la science-fiction et même l’horreur et que les trucs qui me faisaient peur avaient finalement quelque chose d’excitant.

Je me suis souvenue que j’aimais bien l’idée “me mettre en danger de manière safe” devant des films où le sang coule à flot, ou en lisant ou écoutant des histoires étranges avec des femmes sans visage qui vivent secrètement dans votre maison.

Et, comme ça, tout doucement, j’ai fait la paix avec les films d’horreur.

Je renoue avec l’obscurité, avec le bizarre, avec le sombre, aussi bien dans ma vie que dans mon écran de télé. Je pense qu’en ayant été confrontée à la dépression pendant des mois et en m’intéressant de nouveau à la sorcellerie et à l’occulte, je réussi petit à petit à faire la paix avec l’ombre, à l’accueillir plutôt que de la rejeter. Je pense que si j’aime de nouveau les films d’horreur, c’est que j’ai pris conscience de leur dimension cathartique et symbolique. Il ne s’agit pas que de sang qui gicle et de monstres – même si ça fait partie des codes qui font qu’on aime ce genre aussi. Il s’agit de nous, de ce qui nous anime, de ce que nous nous cachons et de ce que nous cachons au monde, de cette part d’obscurité que l’on a en chacun de nous et que je ne voulais plus voir en moi. Les films de genre, pour moi, c’est cette noirceur que j’ai fini par oser regarder un tout petit peu plus en face après des années à l’avoir repoussée sous le tapis. J’ai peut-être moins peur de regarder la mort dans les yeux, par écran interposé, moi qui suis une flipette de compétition et je trouve que c’est une bonne nouvelle.

J’ai l’impression qu’une partie de moi renaît doucement, une partie qui chérit son côté obscur, chelou, bizarre, weirdo, une partie qui trouve un vrai plaisir à côtoyer des vampires, des démons et autres tueurs psychopathes tout en sirotant sa boisson chaude dans le confort de son canapé.

Maintenant, j’ai une bonne grosse liste de films et de séries à regarder et de classiques à redécouvrir. Je suis prête, je pense, même si je sais que je vais être mal à l’aise, que je vais sursauter, que je vais me cacher les yeux sous mon plaid, que je vais les regarder en plein jour pour avoir moins peur, je pense que je suis prête.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Articles similaires

Commencez à saisir votre recherche ci-dessus et pressez Entrée pour rechercher. ESC pour annuler.

Retour en haut