Vous connaissaez le début de l’histoire, Leeloo, 22 ans, rêve de devenir journaliste pour rencontrer les rock stars qu’elle admire depuis qu’elle a 14 ans et de l’acné.
Il y a deux ans, j’ai reçu une newsletter de Santagore et je suis devenue chroniqueuse pour ce webzine. CD, concerts, interviews, c’est énorme puisque c’est ce que je veux faire depuis toujours. Et bien que j’ai déménagé à Castel Rocks, comme tout le monde le sait aussi, j’ai décidé de continuer mes fabuleuses chroniques et reviews de concerts pour Pierrot et Santagore, y’a pas de raison, c’est pas parce que je suis dans le trou du fion du monde que je dois arrêter de parler de musique.
Il y a quelques jours, Pierrot m’envoie un message bien excitant qui me tint à peu près se langage:
« Leeloo, y’a pré-écoute du dernier Marilyn Manson à Paris le 10 avril chez Universal, je peux pas y aller, je suis sûr que ça t’intéresse ».
C’est ainsi que commença ce trip au Pays des Merveilles.
Mardi 10 avril, je pars pour Paris.
Il est 7h30, je suis réveillée depuis à peu près cinq minutes et je suis déjà stressée comme une malade. Pourtant c’est rien, juste aller dans les locaux d’une des plus grosses major du monde et écouter le nouvel album de mon groupe préféré depuis que j’ai 15 ans…non, tout va bien, pas la peine de s’exciter. J’avais préparé mes affaires la veille au soir, des magazines pour le train, le mp3 pour pas que des relous me parlent dans le train, mon billet, l’adresse des locaux…Simon, mon pote hébergeur pour une soirée, doit venir me récupérer à Austerlitz, donc tout va bien je ne serai pas toute seule. Oui je suis une stressée de Paris, c’est grand y’a des gens partout, des métros partout, des RER partout, et des touristes partout, moi j’y comprends rien à tout ça!!
Après deux heures dans un train Téoz avec de la moquette parterre (quelle simplicité pour le nettoyage!), assise dans le sens inverse de la marche (j’ai horreur de ça), en face d’une dame qui a de toute évidence un grippe, car elle arrête pas de tousser, j’arrive à Paris. Mon cher Simon m’attend sur le quai, c’est gentil comme tout. Je suis toujours aussi excitée et nous voilà parti dans le métro pour aller chez lui, poser mes affaires. Il faut savoir aussi que la pré-écoute était prévue à 18h, et que moi je suis arrivée à Paris à 12h! Oui j’aime être en avance!
Va falloir occuper le temps qui me sépare de l’instant magique de la découverte en avant-première de quelque chose de très attendu. Comme les mecs qui voient les films avant tout le monde, qui testent les super produits avant tout le monde, je vais faire partie de l’élite qui aura écouté cet album avant tout le monde. Ouah!!
On passe la journée à mater des épisodes de Futurama, et a regarder des vidéos à la con sur le net (Candlemass ça rocks du slip), quand arrive le moment de partir. Prendre un bus avec mon accompagnateur et arriver devant les locaux d’Universal. Ca y est j’y suis. Je me lance.
J’entre dans les locaux et là stupeur…des dizaines d’écrans de télé projetant des clips de R&B! Pas grave je fais abstraction. Il y a des autres gens qui attendent, on est là comme des cons mais on est contents! Julien de Spirit of Metal entame la causette avec moi. Je raconte ma vie, je fais rire tout le monde en disant que je débarque de Castel Rocks…La foule de webzieurs augmente, et toujours pas de nouvelles de l’attachée de presse qui organise la pré-écoute. La rumeur circule que l’écoute avait lieu la semaine d’avant, ça me ferait mal au cul…
Mais finalement, la voilà, Delphine, une trentenaire survoltée très sympathique. On fait l’appel, comme en colo, on va poser toutes nos affaires dans une petite salle histoire de pas pirater, et on va s’installer dans une sorte de salle de réunion dotée d’une télé, magneto, dvd et de la fameuse stéréo qui va nous en balancer plein les oreilles. Avant de commencer, mise au point sur la future conférence de presse en présence de Manson. C’est le jeudi 12, à 15h, et je ne sais toujours pas si je vais pouvoir y assister. Mais il le faut, il le faut. Après quelques autres consignes relatives à la conférence (ne pas évoquer Dita, ni James Cameron qui devait faire son clip), c’est parti, à nos stylos. On n’a pas les titres des tracks mais c’est pas grave, la musique, elle, est bel et bien là.
Une heure de claque, de pur son, de prise de notes et c’est déjà fini. Pour le jeudi, on n’a pas le droit de prendre des notes ni des photos, seuls les dictaphones sont autorisés, ou les caméras. Heureusement que j’ai un dictaphone me dis-je, et je remercie les cours d’études qualitatives en IUT. On sort tous de là heureux, satisfaits de cette écoute, réconciliés avec le Révérend, quand la musique est bonne, on oublie tout.
Je reprend le bus TOUTE SEULE cette fois-ci pour retourner chez Simon, passer une soirée affalée devant la télé et la tête pleine de musique.
Le lendemain, je rentre à Castel Rocks, pendant deux nouvelles heures de train, je tourne et retourne dans ma tête, la manière avec laquelle je vais pouvoir demander à mon boss un second jour de congé pour retourner à Paris jeudi. Il faut à tout prix que je puisse y retourner, putain, c’est la conférence de presse dont je rêve depuis que j’ai écris mon premier papier, MARILYN FUCKIN’ MANSON! Mon idole, mon héros, celui pour qui je veux devenir journaliste, ma star, celui dont j’ai tous les albums, les bouquins, tout. Non faut pas que je passe à côté d’une occasion pareille!
J’arrive au boulot, il est 11h30. On est mercredi, demain peut-être, je vais rencontrer mon idôle.
Je reprends (je vais bien tout va bien).>>On sent l’émotion, tu t’es même pas relue, c’est beau toute ce suspense, toute cette pression 🙂>>Information principale : tu as pris le bus toute seule (meme moi j’ai pas pu à Paris)… Sinon, t’as écouté l’album de qui ? ahahah>>Je t’aime ma couille, t’as du cul bordé de founes et ça, c’est la classe !