« Las Vegas, deuxième jour.
-*baille* Il est quelle heure ?
– 6:30 AM.
– Ouah déjà ?
– Ouais mais j’avance un peu. »
Comme le souligne cette introduction librement inspirée du meilleur film de le monde, on s’est juste réveillé un poil tôt en ce deuxième jour sur le territoire US et premier jour à la découverte de Las Vegas. Excitation + décalage horaire + j’ai faim quand même = bah on se lève et on va voir ce qu’il y a pour bouffer dans l’hôtel.
A peine douchés et habillés en mode touristes (baskets, appareil photo, casquette), on descend dans l’hôtel pour une petite exploration des lieux. Alors que les premiers joueurs de la journée (ou derniers de la soirée, on ne sait pas trop) sont en poste devant leurs machines, nous nous dirigeons vers le buffet de l’hôtel, suivant ainsi les conseils avisés de Papa Alain et Maman Dominique qui nous avaient dit « Vous verrez, les buffets, c’est pas cher et tu t’en fous plein le bide ».
En effet, pour la modique somme de 14,99$ (10,50€), tu as accès à un buffet de la mort qui tue et c’est « All you can eat », donc jusqu’à ce que mort s’en suive. Le concept, c’est que ça fait buffet pour le petit déj’ et le repas de midi mais tout est disponible à partir de 7h du matin. Au menu : céréales, doughnut (chocolat, crème, caramel…), fruits frais (melon, pastèque, pamplemousse…), scones, pancakes, omelettes (épicées ou non), œufs au plat, glace au yahourt, bacon, légumes grillés…du sucré, du salé, du mexicain, le tout arrosé de café et de jus d’orange à volonté, bien évidemment.
Au bout du deuxième doughnut j’avais plus faim mais j’ai continué quand même, pour l’honneur, pour l’Alliance, pour l’Amérique… Aujourd’hui encore, quand je vois les bébés doughnuts qu’on nous vend en France, je me revois la tronche pleine de crème pâtissière, des étoiles plein les yeux, du gras plein les cuisses, et l’Amérique me manque. J’ai du manger deux doughnuts, des pancakes arrosés de sirop d’érable, de l’omelette avec du bacon, un scone, et des fruits frais. J’ai failli mourir mais ça valait le coup.
Ces tonnes de bouffe enfilées, sans oublier de laisser un tip pour notre serveuse, nous avons « roulé » jusqu’à l’entrée de l’hôtel pour choper un taxi pour nous emmener au bureau des mariages. Oui, parce que pour te marier à Las Vegas en fait, c’est pas comme dans Friends, t’arrive pas bourré à la chapelle avec ta bite et ton couteau ! En vrai, tu dois au préalable te rendre au bureau des mariages, ouvert tous les jours, du lundi au dimanche, de 9 AM à minuit, pour obtenir ton certificat de mariage. Tu peux pré-remplir ta demande sur internet, ce que nous avions fait et ce qui nous a permis de n’avoir qu’à retirer le certificat de mariage (à présenter à la chapelle) et payer les frais de 60$ parce que c’est pas gratuit quand même.
Funny fact : à la sortie du bureau des mariages, tu as des tas de mecs qui te distribuent les prospectus de leur chapelle et te proposent moults réductions pour que tu viennes chez eux. Un peu comme les mecs qui te harponnent à la sortie du Métro pour que tu ailles chez leur coiffeur africain.
Parce que nous avons payé notre taxi 18$ (quenelle !), au lieu des 10$ annoncé par le mec de l’hôtel, pour aller au bureau des mariages et que nous nous sommes rendus compte que cet enfoiré nous avait fait prendre un putain de détour pour y aller en caisse alors qu’on était à même pas deux blocs, nous décidâmes de rejoindre notre chapelle, la Graceland Wedding Chapel, qui n’est pas très loin du Strip, à pied. Oui, parce qu’on avait décidé de se marier, mais on n’avait pas encore réservé la chapelle. Pas si grave quand on voit le nombre de chapelles à Las Vegas… !
A peine arrivés devant, un joggeur nous gratifie d’un « Congratulations ! » auquel nous lui répondons « Thanks, but not yet ! ». La chapelle est petite, un accueil de 10m² et derrière une double-porte, le lieu où se déroule les mariages mais le kitsch est au rendez-vous. Un Wall of Fame décore le mur derrière le comptoir de l’accueil (Bon Jovi et Kevin Smith, entre autres, se sont mariés dans cette Chapelle, moi je dis, la classe !), une vitrine renferme les plus beaux bouquets à la disposition des mariées et les plus belles boutonnières pour ces messieurs, Elvis est présent sur tous les murs également, bref, j’adore cet endroit !
La jeune femme de la réception nous propose les différentes formules, à différents tarifs, allant de 199$ (hors taxes, toujours, tout est hors taxes aux USA) à plus de 500$ selon si tu veux Elvis longtemps ou pas, ton mariage filmé ou pas, tes photos sur CD ou pas, etc… Notre choix s’arrête sur l’option Pauvres à 199$ avec bouquet rouge et boutonnière rouge et Elvis qui me conduira à l’autel et me chantera deux chansons. Et parce qu’on est des dingos, on se paye une limousine à 35$ (en fait, c’est le minimum requis par la chapelle mais chacun donne ce qu’il veut au chauffeur qui est payé en pourboires) ! Rendez-vous est pris pour vendredi soir, à 20h30. Mike et sa limousine viendront nous chercher à l’hôtel à 20h. PS : prévoir 60$ en plus pour payer le prêtre, ce n’est pas compris dans l’organisation de la cérémonie.
Ceci fait, nous voilà dégagés de toute obligations administratives et nous décidons donc de partir à l’aventure, ouh la la on est des fous, à pieds jusqu’au Strip ! En chemin, c’est le Pays des Merveilles : des magasins d’antiquités Vegassiennes (jetons collectors, dés de Casinos aujourd’hui disparus, statue d’Elvis…), des prêteurs sur gages, les bureaux de Rebel Bail Bond (qui payent ta caution quand tu te retrouves en taule), un petit arrêt à 7 Eleven pour s’acheter des clopes et à boire (on me redemande ma carte d’identité, j’ai définitivement une tête d’enfant…), des magasins de souvenirs de 1000m², encore quelques centaines de mètres et nous voici enfin sur le Strip.
On se ballade un peu partout, on passe devant le Stratosphere, le Riviera, le Hilton, le Wynn, le Encore, on se fait harponner devant un CVS (genre de Carrefour Market) par un mec qui veut nous vendre des tours en hélicos dans le Grand Canyon et faisons la rencontre de Nina, une super sized américaine qui nous file tout un tas de bons plans sur la ville et nous propose même de nous emmener au stand de tir si on galère trop en bus (au final, on n’y est pas allé, dommage, ça sera pour la prochaine fois)! Cette nana est géniale !
On repart et on se fait un tour au Fashion Store, un énorme centre commercial, puis on va se boire un godet à Margarita Ville, un bar spécialisé, comme son nom l’indique, dans la margarita. On voit beaucoup de gens qui repartent avec des verres géants allant de 30cm à 1m, avec leur paille pour siroter en marchant dans la rue et on comprend que ce sont des verres souvenirs que les américains s’arrachent parce qu’à Vegas, tu peux boire dans la rue sans vergogne on ne te dira rien, contrairement au reste des USA.
Petit tour au Circus Circus où l’on joue à U-Spin (une machine à sous sur le thème de la roue de la fortune qui est devenue MA machine. Je jouais à U-Spin dans tous les casingues où je rentrais !), puis visite de l’hôtel le Venetian, déclinant le thème de la ville de Venise et de l’Italie. Oui, il y a des gondoles et des gondoliers, oui, ils chantent « O Sole Mio », oui, tu as une fausse rivière à l’intérieur du casino, avec un faux ciel au dessus de ta tête et tu peux faire un tour de gondole dedans ! Poulpy voit une machine à sous Elvis et gagne 15$ dessus ! Le pouvoir du King est en nous !
Comme il est pas loin de 16h, qu’on marche depuis 10h du mat’ et qu’on a un rendez-vous roller derby à 19h, on rentre à l’Hôtel en monorail (trop technologique, putain !) et on s’enfile un petit Mac Do des familles, parce que c’est l’Amérique fuck yeah. Double quarter pounder spéciale dédicasse à Tarantino : le double Royal Cheese, c’est bon !
Retour à l’hôtel, petit tour en haut de la Tour du Stratosphere à seulement 128 étages (j’ai la trouille de ma vie mais j’y monte !), on regarde les différentes attractions (que tu as sûrement vu sur le site de l’hôtel) et on se dit que, non, définitivement, on ne les tentera pas, on est trop des petites bites. Un petit tour à la piscine, un petit coup dans le jacuzzi et nous voici repartis pour rejoindre les Sin City Rollergirls qui avaient gentiment accepté de m’accueillir à leur entrainement. Je te recommande la lecture de ce post sur mon Tumblr pour tous les détails de cette aventure. Ca nous fera gagner 10 pages !
De retour du practice avec les nanas du derby, on se dit qu’il faudrait quand même qu’on mange un truc, il est environ 22h et on se tente le dinner de l’hôtel, Roxy’s. On se croirait dans Grease, ambiance 50’s à mort, les serveurs et serveuses sont habillés du style de l’époque et poussent de temps en temps la chansonnette pour amuser les clients. On se prend chacun une « petite » salade César qui aurait pu nourrir une famille entière et on repart faire un tour dans le casingue où je joue, encore et toujours à U-Spin. J’adore cette machine qui t’interpelle et te disant « Get ready to spin the wheel ! » et qui t’hypnotise ! On se fait un peu de sous (15$) et on rentre dans notre chambre pour un bon gros dodo.
Programme du lendemain : aller dans une armurerie pour que Poulpy achète des sapes militaires pour l’airsoft, aller au Las Vegas Outlet pour faire du shopping (c’est un magasin d’usine) et aller voir Freemont Street, le vieux Vegas, le soir pour profiter du show vidéo. Poulpy et Leeloo réussiront-ils à faire tout ce qu’ils ont prévu ? Que va-t-il se passer?!! Mais quel suspens insoutenable !
To be continued…
PS : Là maintenant tout de suite, j’ai un gros bug dans ma tête. Je suis en train de relire mes notes de voyage et j’ai deux Jeudi dans ma semaine. Dans mes souvenirs, ça fait bien deux jours différents mais dans la réalité c’est pas possible… Je suis perturbée… Je suis dans la Quatrième Dimension je crois !
PPS : Après avoir regardé les photos, je crois que je me suis auto-ajouté un jour en prenant mes notes pendant le voyage. On a fait tellement de choses chaque jour en fait, que j’ai eu l’impression de vivre deux journées en une ! Mystery solved, à peu près…
C'est vrai qu'à regarder le site de l'hôtel, putain, ça fout un peu les miquettes. Déjà que des fois les attractions font flipper rien qu'à les regarder mais là putain à autant de mètres du sol, nom de dieu !!!